Vive le train

Cette semaine, alors que l’Assemblée nationale avait tout juste voté la loi de transition énergétique, un rapport remis au secrétaire d’État aux transports a levé le voile sur l’état de dénuement du réseau ferroviaire français, victime de sous-investissement chronique depuis de longues années.
Nos lignes Intercités – utilisées tout de même par 100 000 de nos concitoyennes et concitoyens – seraient vieillissantes, usées et peu rentables. Et donc amenées pour certaines à disparaître. «Halte au déficit, terminus !» telle est la conclusion un peu rapide à laquelle risquerait de mener la lecture de ces 117 pages.
Cette situation s’explique notamment par le choix d’investir l’essentiel des financements dans les lignes TGV au détriment de l’entretien de lignes plus modestes. Un kilomètre de ligne coûte en effet 10 fois moins cher qu’une ligne à grande vitesse. Résultat : une désaffection plus grande pour ces trains Intercités devenus trop chers et peu fiables.
Ce raisonnement comptable, associé à la priorité donnée à la route, à l’aérien ainsi qu’aux lignes à grande vitesse (LGV) et aux grands projets inutiles comme le Lyon-Turin (26 milliards d’euros au total selon la Cour des comptes), n’a cessé d’entretenir les inégalités entre les territoires et de freiner leur transition écologique.
En cette année de COP 21, où la France présidera les négociations décisives en matière de lutte contre le réchauffement climatique, la remise en cause du réseau ferroviaire de proximité, si elle était confirmée, serait un très mauvais signal.
Mais rien n’est encore joué et les écologistes resteront mobilisés pour la défense des transports collectifs, et donc pour le maintien et le développement des lignes de chemin de fer Intercités.

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Pour le maintien des lignes qui irriguent le territoire, pour le maintien des arrêts, ensemble, faisons entendre notre message en faveur du train en signant la pétition Powerfoule

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