Vigilance pour stopper les OGM

La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et les semenciers de l’agro-business résistent et usent de tous les moyens pour faire passer les choses en douce ou en force.
En adoptant la loi d’interdiction de tout maïs génétiquement modifié et en détruisant les cultures de maïs OGM (destruction musclée par les forces de l’ordre d’un champ de maïs MON810 à Auvillar ou destruction concertée de parcelles de maïs contaminées en Dordogne), l’État tient une position de refus des OGM.
Mais, il reste un problème majeur, celui de l’absence de réglementation relative aux OGM dits « cachés »: cachés parce qu’ils sont bien définis comme tels dans la directive européenne 2001/18, mais qu’ils sont exclus du champ d’application de cette même directive !
C’est entre autre le cas des organismes obtenus par mutagénèse (concerne des variétés de tournesol, colza, maïs). Et pour ces variétés, conçues pour tolérer les herbicides, il n’y a pas d’obligations d’évaluation des risques, d’information de culture, d’étiquetage de la production.
En France, en 2013, 200 000 ha de tournesol obtenu par mutagénèse ont été cultivés, contre 30 000 ha en 2010. La même accélération s’amorce pour le colza, avec environ 15 000 hectares cultivés en 2013, soit dix fois plus qu’en 2012.
Les citoyens se mobilisent pour faire évoluer les réglementations. Samedi dernier, 7 juin, en Haute-Garonne, ils ont mené une action non violentes, sous escorte et protection des gendarmes face aux agriculteurs pro-OGM qui avaient déployé l’artillerie lourde.
Reportages de la Dépêche, de France 3

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