Pas de tomates OGM dans nos assiettes !
Le jeudi 2 octobre, les faucheuses et faucheurs volontaires ont mené une action au sein de l’unité GAFL à l’INRA d’Avignon impliquée dans ce projet de recherche pour de la transgénèse sur la tomate (résistance aux virus). Genius est un projet de transgénèse sur 9 espèces cultivées, dont 7 utilisées pour l’alimentation humaine : blé, maïs, riz, colza, tomate, pomme de terre, peuplier, pommier, rosier. Ce projet, initié par l’ancien gouvernement de Mr Sarkozy, a débuté en septembre 2012 sous le mandat de Mr Hollande.
Il s’agit d’un partenariat public/privé associant 8 INRA, 1 CIRAD, 1 Université et 5 entreprises privées. Il est doté de 21,3 millions d’euro dont 6 millions de l’ANR.
Ce projet affiche ouvertement ses objectifs de mise sur le marché de plantes transgéniques et d’allègement de la réglementation concernant ces OGM. La recherche publique française est clairement mise au service de l’industrie des biotechnologies et de la semence par le biais d’un partenariat public/privé. Ces plantes génétiquement modifiées aboutiront à la production de brevets au profit des multinationales.
Nos décideurs politiques détournent l’argent des contribuables et le service public de leur rôle qui est de pérenniser et de développer le bien commun dans une orientation décidée par toute la communauté.
Dans ce projet, les faucheurs dénoncent encore une fois la mise en place d’une stratégie de « persuasion » des citoyens et des législateurs concernant « l’innocuité de ces nouveaux OGM » en vue d’un allègement de leur réglementation. Leur légalisation permettra alors de les exclure de toute controverse, de toute traçabilité et évaluation. De fait, elle déresponsabilisera totalement les politiques et les directeurs scientifiques des conséquences de leur choix.
Pour preuves, des extraits du site officiel du projet Genius où certaines phrases ont été récemment supprimées et remplacées. Ces modifications sont survenues après la rencontre d’une délégation des faucheurs au ministère de la recherche le 9 juillet dernier où ils ont demandé l’arrêt du projet en l’état.
Extrait supprimé de la présentation du projet du site officiel de Genius : « Le matériel biologique produit sera soit porté directement sur le marché des semences soit optimisé préalablement. L’information technique et le cadre éthique fourni au citoyen et au législateur français pourraient à terme alléger la charge réglementaire pour les experts comme pour les demandeurs. »
Cette phrase a été remplacée par : « Des preuves de concept porteront sur des résistances aux maladies, la tolérance à la salinité, l’architecture de la plante ou encore la qualité des produits. Des études réglementaires, économiques et philosophiques exploreront la cadre socio-économique du travail expérimental ».
Les faucheurs rappelent que la grande majorité des français ne veut pas d’OGM ni dans l’environnement ni dans les assiettes. NON aux OGM en liberté, NON au brevetage du vivant !
Ci-joint, article de La Marseillaise du 3/10/2014