Les écologistes préparent avec attention et détermination le projet de budget 2015 de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le contexte est cette année particulièrement pesant. La baisse annoncée des recettes est de 30 millions d’euros. Dans le même temps, la Région doit faire face à un pic d’investissements (achat de rames de TER et investissements en matière d’offres de formation professionnelle…).
Les élus écologistes dénoncent la politique fiscale et budgétaire du Gouvernement qui consiste à donner, d’un côté, des dizaines de milliards d’euros sans conditions aux entreprises (CICE, pacte de compétitivité), et à baisser, de l’autre, les dotations aux collectivités locales (-11 Mds €). Cette politique est contradictoire avec la volonté de renforcer les compétences des Régions !
Cependant, la Région PACA a aussi ses propres responsabilités. Elle ne doit pas « décrocher » sous peine de s’affaiblir face aux nouvelles Régions qui auront fusionné.
Des marges de manœuvre existent. Les politiques régionales ne sont pas toujours visibles, ni bien réparties sur le territoire. L’argent est souvent dispersé (saupoudrage). La Chambre Régionale des Comptes a mis le doigt sur la dispersion des cadres d’intervention et demande que les critères des politiques régionales soient mieux définis.
Les élus EELV ont alerté sur la lourdeur financière de certains engagements qui lient les mains de la Région sur plusieurs années, par exemple ITER (9 M€ / an, un quart du budget Recherche), la L2, les Grands Stades (votes Contre du Groupe EELV).

Dans le cadre de la préparation du projet de budget, les élus EELV sont intervenus pour :
1/ Réaffirmer des priorités politiques transversales afin de sauvegarder ou créer de l’emploi, réduire les inégalités sociales et territoriales, et améliorer la protection de l’environnement, notamment en supprimant les subventions nocives pour l’environnement.
2/ Poser la question de l’efficacité de la dépense publique :
– en réalisant l’éco-conditionnalité des aides et en faisant appliquer les critères sociaux ;
– en définissant de nouveaux critères pour l’attribution des subventions aux communes, suivant l’exemple (déjà voté) du respect des obligations en matière de logement social.
– en traitant de façon différenciée les subventions aux associations ; en évitant la dispersion des petites subventions ponctuelles, en sécuriser les petites structures financées de manière récurrente par des conventions pluriannuelles.
3/ Pour enrayer l’inflation du Budget Routes et obtenir sa diminution.
4/ Pour la maîtrise des dépenses de fonctionnement de l’institution (achats, marchés d’études, déplacements, communication…).