Si les pesticides ont initialement un rôle de protection des cultures, ils présentent in fine, par leur migration dans les différents milieux, des dangers pour l’homme et les écosystèmes, avec un impact immédiat ou à long terme. La contamination des cours d’eau est quasi-généralisée en France, essentiellement par des herbicides en métropole et des insecticides en outre-mer.
Le Vaucluse fait partie des secteurs aux teneurs les plus fortes en pesticides dans les cours d’eau et les eaux souterraines.
Information sur le site du Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie

De même, dans l’étude Air Paca publiée début juin 2014 sur la pollution de l’air par les pesticides, le département de Vaucluse se distingue par une pollution élevée de l’air par les pesticides (herbicides, fongicides, insecticides).
Air Paca, dans le cadre du Plan Régional Santé Environnement (PRSE2), a mis en place un Observatoire des Résidus de Pesticides sur la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en partenariat avec le Laboratoire de Chimie de l’Environnement (Aix-Marseille Université). A cours de la première année, une liste de 43 substances a été établie et des méthodes analytiques ont été développées.
L’objectif premier de cet observatoire est d’évaluer les niveaux de concentrations de pesticides. Cinq sites de la région (Arles, Avignon, Cannes, Cavaillon et Toulon) sont concernés.
Parmi les 43 substances recherchées, 36 ont été détectées. Dans plus de 80% des échantillons analysés on retrouve :
• 3 herbicides (chlorprophame, oxadiazon, pendiméthaline)
• 3 insecticides (chlorpyriphos-éthyl, lindane, PBO)
• 1 fongicide (tébuconazole)
Le lindane, substance pourtant interdite est retrouvé dans la totalité des échantillons prélevés. Le folpel (fongicide : vigne, horticulture, maraîchage) est présent dans près de la moitié des échantillons. Les résultats de l’année 2012 soulignent que des pesticides sont présents dans l’air ambiant en zone rurale comme en zone urbaine.
Le site rural de Cavaillon enregistre les concentrations cumulées les plus élevées (environ 9 fois plus qu’en ville) avec notamment la présence de Chlorpyriphos-Ethyl (insecticide : arbres fruitiers).
Tenant compte des niveaux de pesticides obtenus ainsi que de leur fréquence de détection, Air PACA a maintenu cette surveillance sur les années 2013 et 2014.
Consulter l’étude d’Air Paca